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Chasseurs ardéchois : la valorisation de la venaison passe par l’assiette

La Fédération Départementale des Chasseurs de l’Ardèche conduit et coordonne des actions en faveur de la Faune Sauvage et de ses habitats. Pour valoriser la venaison, elle a organisé une opération de cuisine du gibier, mardi 28 novembre, en présence d’un chef émérite de la région.

La fédération départementale des chasseurs de l’Ardèche œuvre chaque jour à la valorisation et la défense de la chasse, de ses intérêts ainsi que des chasseurs. Elle travaille également à mettre en valeur la cuisine et ce qui fait partie intégrante du patrimoine français : la venaison, autrement dit la viande de gibier.

Mardi 28 novembre, elle a organisé un événement convivial et gourmand au magasin Mat’al à Aubenas, qui est doté d’une cuisine professionnelle spacieuse. L’idéal pour préparer de bons petits plats. Des apprentis en brevet professionnel Art de la cuisine au CFA de Lanas ont participé à une opération de cuisine du gibier, accompagné de leur professeur M. Chastagnier. Ils sont donc passés derrière les fourneaux avec un objectif bien précis : mettre en valeur la venaison. Et pour apprendre à travailler la viande comme il se doit, ils ont reçu des cours d’un chef prestigieux : Richard Rocle, chef de l’auberge de Montfleury à Saint-Germain en Ardèche.

« La venaison est un produit local, sain et bio, avec des qualités diététiques indéniables, mais qui n’est pas assez valorisé. C’est en partant de ce constat que cet événement a pris forme. Pour le mettre en place, nous avons bénéficié du parrainage de la région Auvergne Rhône-Alpes », explique Jacques AURANGE président de la fédération départementale des chasseurs de l'Ardèche.

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Le sanglier, un met de choix en Ardèche

Quelle viande travailler lors d’un tel événement ? Le choix n’a pas été difficile. C’est avec une belle pièce de sanglier que Richard Rocle est arrivé au magasin. Toute la matinée, il s’est employé à préparer deux plats, concoctés en exclusivité pour l’événement : un pâté en croute de sanglier ainsi que du filet de sanglier aux légumes de saison. A ses côtés, les jeunes en apprentissage ont fait de-même, en suivant ses précieux conseils. Le président de la CCI ainsi que Jacques Aurange, le président de la fédération départementale de chasse, ont assisté à cette épreuve culinaire de haut vol, dans une ambiance conviviale.

« A travers cet événement, nous cherchons à normaliser la consommation de gibier dans les foyers, pour que les chasseurs puissent plus facilement en distribuer autour d’eux. Il faut savoir qu’en Ardèche, environ 20 000 sangliers sont prélevés chaque année, il y en a vraiment beaucoup, ainsi que 5500 chevreuils. Nous chassons aussi un peu le cerf, mais en petite quantité et pas assez pour la venaison », détaille Denis Amblard, le chef de projets de la fédération des chasseurs.

 

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Une fédération au service de la protection de la nature

La Fédération Départementale des Chasseurs de l’Ardèche conduit et coordonne des actions en faveur de la Faune Sauvage et de ses habitats. Elle assure aussi la représentation des chasseurs dans le département auprès des administrations, des collectivités territoriales et des organismes publics.

On lui octroie deux principales missions de service public : la formation des nouveaux chasseurs et la gestion des dégâts de grand gibier. L’Ardèche possède en effet une très forte population de sangliers, qui occasionnent chaque année 100 à 300 000 euros de dégâts sur les cultures agricoles du département, que les chasseurs ardéchois financent seuls par des cotisations spécifiques.

« Les chasseurs sont des protecteurs de la nature. Ils œuvrent pour que les agriculteurs et les animaux vivent en harmonie. Douze employés et un animateur nature travaillent à la Fédération Départementale des chasseurs de l’Ardèche. Au-delà de la chasse, nous travaillons beaucoup à l’aménagement de territoire. Nous employons par exemple des bergers pour entretenir certaines zones », explique Denis Amblard.

Il est important de rappeler que la chasse a un rôle essentiel dans la gestion de la faune sauvage. Le chasseur joue en effet un rôle prépondérant dans le maintien de l’équilibre des écosystèmes et peut également être déterminante pour la conservation de certaines espèces menacées. Il faut également rappeler que des populations animales trop denses peuvent faciliter la propagation des maladies et des épidémies.

 

LES RECETTES C'EST PAR ICI ⇒         Pâté en croute            Dos de sanglier